« 500 000 emplois, dans notre pays, dépendent aujourd’hui du patrimoine », rappelait en introduction Jean-Marie Bockel, président de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, qui a commandé ce rapport aux sénateurs Michel Dagbert et Sonia de la Provôté. Et si 90 millions de touristes visitent la France chaque année, contribuant à hauteur de 9 % à son PIB, c’est en grande partie pour sa culture et ses monuments.
Notre-Dame mange-tout ?
Mais derrière Notre-Dame, le Mont-Saint-Michel et les châteaux de la Loire, qui accaparent l’intérêt des médias (et la générosité des donateurs) se cache un patrimoine mineur – mais démesuré en quantité. Comment le faire survivre dans une période d’assèchement des financements alors qu’il est déjà le parent pauvre de l'aide publique ? Le Sénat, traditionnellement vu comme l’émanation de la France profonde, a pris à cœur le sujet et son rapport est plutôt alarmant. Sur les 45 285 monuments historiques français, seuls 4 % appartiennent à l’État, mais 41 % sont de propriété communale. Alors que l’Île-de-France concentre près de 20 % de la population française, elle ne compte que…