Le Quotidien de l'Art

Manifesta, Biennale itinérante : utopie ou modèle d'avenir ?

Manifesta, Biennale itinérante : utopie ou modèle d'avenir ?
Hedwig Fijen.
Manifesta.

Alors que les annulations d'événements se multiplient, la Biennale européenne d'art contemporain a annoncé hier le maintien de sa 13e édition à Marseille, simplement décalée d'un trimestre (du 28 août au 29 novembre). Un acte de résistance, selon la fondatrice Hedwig Fijen, à l'heure où le modèle même des manifestations itinérantes est remis en question.

Elle a vu le jour en 1996, « à l’heure de gloire d’une croyance quelque peu naïve en une nouvelle forme européenne de solidarité et d’utopie mondialiste, où l’on croyait que le démantèlement du Rideau de fer serait suivi de la chute de nombreux autres murs, se souvient sa fondatrice, l’historienne de l’art Hedwig Fijen. On considérait alors cela comme étant le cœur de notre nouvelle civilisation démocratique ». En atteignant leur plein potentiel, ces idéaux ont dévoilé les limites qu'on connaît aujourd'hui.

Excès de foires

La multiplication, à travers le globe, des biennales et des foires menace non seulement l'intégrité de la planète, mais aussi celle des industries culturelles, dont Fijen rappelle qu'elles agissent de plus en plus comme des outils promotionnels au service de marques ou de l'attractivité touristique des villes. Cherchant à s'écarter des effets néfastes de la mondialisation artistique, tout en préservant le…

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Article issu de l'édition N°1952