Le 27 avril dernier, le Premier ministre Édouard Philippe autorisait les « petits musées » (ceux qui n'impliquent pas « de déplacements importants en dehors d'un bassin de vie ou du département », comme l'a précisé plus tard Franck Riester), à rouvrir leurs portes à partir du 11 mai, jour du déconfinement. Riche de plus de 200 musées, Paris a évité soigneusement les bousculades avec un seul établissement ouvert lundi, le musée de l'Illusion... En province, quelques rares institutions ont aussi sauté le pas en ce jour J, parmi lesquelles figurent le musée des Beaux-Arts d'Agen (Lot-et-Garonne), le musée Girodet à Montargis (Loiret), le musée-atelier Millet à Barbizon (Seine-et-Marne) ou encore le Domaine Pommery à Reims (Marne), qui abrite sa 15e exposition d'art contemporain, « Introspection » (voir QDA du 30 avril dernier).
L'Institut Giacometti se revendique fièrement « petit musée »
Par précaution ou manque de préparation adéquate, la date du 11 mai a été plus ou moins boudée par le secteur. « Nous sommes effectivement peu nombreux à avoir repris à Paris », reconnaît Catherine Grenier, directrice de la Fondation Giacometti depuis 2014. L'Institut Giacometti doit rouvrir ses portes demain avec l’exposition « À la recherche des œuvres disparues », prévue du 25 février au 12 avril, et prolongée jusqu'au 21 juin. « Cela fait bientôt trois semaines que l'on se prépare. Nous avons observé nos voisins allemands, les musées chinois, etc. Malgré cela, la date du 11 mai était trop courte, c'est vrai. Nous avons dû effectuer les derniers aménagements nécessaires et ces trois premiers jours de déconfinement ont été des jours de sécurité pour mettre en place…