Le Quotidien de l'Art

Confinement : le casse-tête du transport des oeuvres

Confinement : le casse-tête du transport des oeuvres
Installation d'une oeuvre de Xavier Veilhan dans le cadre de la triennale "Mont-de-Marsan Sculptures" (Grospiron Fine Art).
Grospiron Fine Art.

Le report d'événements culturels et les restrictions de mobilité imposées par le gouvernement ont pesé sur le secteur du transport d'œuvres. Alors que le déconfinement vient d’être prononcé, trois acteurs nous livrent leur expérience de ces derniers mois.

Commandes annulées, envois limités, circulation ralentie... Les transporteurs d'œuvres ont dû montrer leurs capacités d'adaptation (et de patience !) face à l’arrêt brutal de l’événementiel culturel. Même lorsque les opérations ont été maintenues, les incertitudes liées au déconfinement –  dont les conditions ont été précisées au compte-gouttes – ont semé le doute quant aux démarches à suivre. « Nous avons des expositions en préparation dans quatre musées parisiens et nous ne savons pas tout à fait comment faire : les œuvres des prêteurs ont été expédiées, mais nous ne savons pas si l’exposition se tiendra ou pas... », nous expliquait, début avril, Axel Haddad, directeur de Grospiron Fine Art. Pendant le confinement, le groupe, dont les principaux clients sont des musées (musée de Cluny, Institut du monde arabe, Piscine de Roubaix, Centre Pompidou, Cité de l’architecture, Centre des monuments nationaux, etc.), a surtout effectué des retours d'œuvres montrées dans des expositions ayant fermé leurs portes. La seule contrainte ? Posséder une attestation signée par le client jurant sur l'honneur que la commande avait été volontairement sollicitée. Les opérations ont donc été considérablement réduites : Axel Haddad estime des pertes de l’ordre de 400 à 500 000 euros pendant le mois de mars et une baisse d’activité de 70%. Celle-ci a été accompagnée d’un gonflement des tarifs des vols : « Il y a de moins en moins de vols et les prix sont élevés pour ceux qui restent opérationnels. » Impossible cependant, de reporter les livraisons : « Il y a de nombreux impératifs au niveau de l’assurance, des douanes et du convoiement qui font que les œuvres ne pouvaient pas être laissées dans l’entrepôt jusqu'à la fin du confinement », explique Axel Haddad, dont la société a aussi pris en charge les retours de…

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Article issu de l'édition N°1947