On aimerait toujours avoir le temps des adieux, mais l’annonce de la fermeture des musées un samedi soir nous a confrontés à la dure réalité : les adaptations apportées pour garantir la sécurité des visiteurs et des agents n’ont pas gagné face au virus. Il a fallu organiser en quelques jours le travail à distance des 73 agents des musées. Je me suis retrouvée seule dans l’exposition « Jean-Marie Delaperche (1771-1843), un artiste face aux tourments de l’histoire », qui venait d’ouvrir le 1er février au musée des Beaux-Arts après trois ans de travail. Dans une sorte de malédiction éternelle, le ténébreux Delaperche se confrontait encore aux tourments de…