Le mot a-t-il créé la chose ? Certainement pas, mais il l’a révélée en lui donnant une unité, une visibilité. Lorsque le jeune historien d’art Germano Celant invente en 1967 le vocable d’Arte povera (Art pauvre), il fédère un groupe d’artistes – dont Pascali, Fabro, Penone, Pistoletto, Merz – qui expérimentent un nouveau langage, dans lequel entrent une dimension conceptuelle mais aussi la volonté de recourir à des matériaux bruts, naturels – jusqu’à ces chevaux vivants…