Menée sur un mois, du 18 mars – le premier jour du confinement – jusqu’au 15 avril, et diffusée jeudi dernier, l’enquête, comme l’explique Pascal Neveux, président du CIPAC (et par ailleurs directeur du FRAC PACA), avait pour objet d’évaluer très vite « les retombées immédiates de cette crise sanitaire sans précédent sur notre écosystème ». Elle s’adressait aux adhérents du CIPAC (Fédération des professionnels de l’art contemporain), c’est-à-dire aux artistes et indépendants (commissaires, scénographes, restaurateurs) et personnes morales (associations, fondations, établissements publics, collectivités, entreprises commerciales) actifs dans le domaine des arts visuels. Mais pas uniquement : sur les 1310 réponses reçues, 849 ne provenaient pas des 28 réseaux professionnels du CIPAC, donnant donc à l’enquête une assise plus large.
30 % des expositions annulées
« Si le taux de réponse peut sembler modeste, il nous permet néanmoins de faire ressortir des éléments qui sont sans aucun doute partagés par une grande partie des artistes plasticiens en cette période : un arrêt brutal de nombreux projets sur lesquels ils étaient engagés, avec les conséquences immédiates que cela emporte en matière de rémunération », confirme Pascal Neveux. Plus de 40 % des activités d’éducation culturelle et 30 % des activités de diffusion (comprenant notamment les expositions) ont été annulées. Le reste est reporté ou en suspens – ce qui n’est…