L’enquête menée par le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) sur la situation de ses 279 adhérents face aux bouleversements en cours (voir QDA du 9 avril) a été remarquée : le Los Angeles Times la cite en faisant un parallèle avec la scène californienne. Si l’échantillon de Los Angeles est bien plus réduit (35 répondants seulement), le pourcentage est étonnamment comparable : un tiers des galeries pourraient cesser leur activité. Parmi les données du CPGA sur le panorama français, l’une des plus intéressantes est l’âge moyen des galeries : 23 ans. Un laps de temps qui nous ramène à 1997 et à la fin de la longue crise initiée par la guerre du Golfe, qui avait entraîné la disparition de 46% des galeries entre 1990 et 1994. Dans la logique de « destruction créatrice » chère à l’économiste Schumpeter, à côté des douloureuses cessations d’activité, il faut aussi envisager un aspect positif de la crise : l’éclosion probable d’une nouvelle génération de galeristes, sans doute porteuse d’autres façons de travailler.
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