C'est avant tout l'histoire d'un homme : Henri Cernuschi, collectionneur, banquier, journaliste et économiste franco-italien, dont la collection de 5000 objets, constituée lors de son périple en Chine et au Japon, léguée à la Ville de Paris à sa mort, loge depuis 1898 dans son ancien hôtel particulier, à deux pas du parc Monceau. 600 objets de sa collection (dont 430 non exposés précédemment), particulièrement fournie en bronzes, étaient dévoilés le 4 mars selon une scénographie repensée. L'évolution de la collection – qui a triplé de taille depuis la fondation du musée ! – était reflétée par l'incorporation de pièces modernes et contemporaines : les toiles abstraites de la Coréenne Shim Kyung-Ja, dans la nouvelle salle de peinture, ou les bustes hybrides, mi-homme, mi-fleurs, de l'artiste contemporain chinois Ru Xiao…
Cernuschi, une réouverture, sinon deux
Quelque 4000 personnes ont foulé, à partir du 4 mars, les allées du musée d'arts asiatiques pour en découvrir le nouveau parcours, dévoilé après neuf mois d'un chantier de rénovation, estimé à 2,3 millions d'euros. Contrainte à fermer ses portes seulement dix jours plus tard, l'institution mise sur l'exposition inaugurale, le 15 octobre, pour son deuxième come-back.