Quelle est l'image d'Aix-en-Provence ? Celle d'une ville cossue, patrimoniale, à la fois protégée et ouverte sur le monde. Une ville où l'art actuel ne s'insinue qu'à doses homéopathiques avec l'exposition annuelle du musée Granet, et les très discutables (sur le plan artistique) « flâneries d'art contemporain » d'Andréa Ferréol dans les jardins aixois. « Il y a un déphasage entre l'image culturelle de la ville et sa sociologie qui est jeune », estime Xavier Douroux, codirecteur du Consortium à Dijon, et co-commissaire, avec Anne Pontégnie, de « L'art à l'endroit », bref parcours d'une dizaine d'oeuvres disséminées dans le centre-ville historique. Sur le papier, deux noms font tiquer : Yayoi Kusama, dont le travail sur la prolifération a été dévoyé par sa…