Conçu par Pascal Neveux, directeur du Fonds régional d'art contemporain Provence-Alpes-Côte d'Azur, le projet aussi pléthorique que polysémique « Ulysses, un itinéraire d'art contemporain » fera escale en 2013 dans une soixantaine de lieux. Cette polyphonie artistique offre une multitude d'entrées, permettant d'embrasser les thèmes du nomadisme, de l'immigration, de l'exil et du territoire, bref un questionnement du monde au gré d'une cartographie mouvante. Un cocktail que réunit la limpide mini-rétrospective de Mona Hatoum organisée dans la chapelle des Pénitents noirs à Aubagne, une ville communiste très atypique, ancrée dans la démocratie participative. L'ambiguïté…
Mona Hatoum questionne le monde à Aubagne
Conçu par Pascal Neveux, directeur du Fonds régional d'art contemporain Provence-Alpes-Côte d'Azur, le projet aussi pléthorique que polysémique « Ulysses, un itinéraire d'art contemporain » fera escale en 2013 dans une soixantaine de lieux. Cette polyphonie artistique offre une multitude d'entrées, permettant d'embrasser les thèmes du nomadisme, de l'immigration, de l'exil et du territoire, bref un questionnement du monde au gré d'une cartographie mouvante. Un cocktail que réunit la limpide mini-rétrospective de Mona Hatoum organisée dans la chapelle des Pénitents noirs à Aubagne, une ville communiste très atypique, ancrée dans la démocratie participative. L'ambiguïté sourd dès le début avec une performance filmée de 1985, Roadworks. L'artiste marche péniblement dans un quartier londonien, quelque temps après une émeute raciale, les pieds nus reliés à des Dr Martens, godasses portées aussi bien par les skinheads que par les policiers britanniques. Plus loin, un ensemble de trois sculptures épouse l'architecture de quelques bâtiments de Beyrouth. Ces maquettes reproduisent les stigmates des bombardements, comme si elles portaient déjà en elles leur destruction programmée.