Cela fait des années que les autorités publiques libanaises cherchent à trouver une utilité à la Foire internationale Rachid-Karamé de Tripoli, signée par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer. À l’abandon depuis la fin de la guerre civile de 1975, le site de 70 hectares au cœur de la ville n’est ouvert au public qu’en de rares occasions. « La Foire Rachid-Karamé est prise au piège de logiques antagonistes : certains, parmi lesquels je figure, veulent la conserver inchangée ; d’autres espèrent lui trouver une nouvelle finalité. C’est là qu’interviennent les appétits de promoteurs immobiliers, que la question du patrimoine laisse indifférents », fait valoir l’architecte et urbaniste Joseph el-Hourani, professeur à l’Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA).
Au Liban, Oscar Niemeyer trahi ou sauvé ?
Pensée par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, la Foire de Tripoli au Liban fait aujourd’hui l’objet de réaménagements. L’un d’entre eux, qui concerne la construction d’une zone franche, a suscité des polémiques que l'épidémie a mises au second plan.