Dans l’histoire des Jeux Olympiques, le principe d’une « Olympiade culturelle » est finalement assez récent, puisque les villes hôtes ne l’ont intégré à leur programmation que depuis les JO de Barcelone en 1992. Pourtant, comme le rappelle le critique d’art et commissaire d’exposition Jean-Marc Huitorel, l’époque de Coubertin avait été fortement marquée par « les débuts du cinéma, l’invention du chronophotographe et le futurisme italien ». Au moment où Pierre de Coubertin ressuscite les Jeux Olympiques dans un format moderne, on remet donc des « médailles d’art » et les Jeux incluent naturellement une dimension artistique fidèle à leur variante antique : « Il ne faut pas oublier, rappelle Jean-Marc Huitorel, que les Jeux Olympiques sont à la fois de l’agôn, de l’affrontement physique, mais aussi des concours de poésie et de musique, ou encore une école de sculpture. Il y a un lien très intime avec l’art et l’idée de la réalisation de l’homme classique dans une société qui intègre les jeux physiques à la culture dans son ensemble. »
Pour les JO de 2024, Paris ne devrait pas oublier les leçons de l’Antique, d’autant plus que la ville constitue un écrin, atout sur lequel les organisateurs ont d’ores et déjà la volonté de s’appuyer. Pour Stéphane Fiévet, directeur de la culture de Paris 2024, « l’Olympiade culturelle mettra en avant le patrimoine et l’héritage exceptionnels de Paris et de notre pays. Mais le Grand Paris est aussi un espace d’innovation pour la photographie, le jeu vidéo, le film d’animation, et joue un rôle prescripteur pour l’art contemporain ». L’approche des organisateurs revendique une réelle ouverture en matière de disciplines artistiques, à toutes les étapes du projet, qui sera amené à se découper en trois moments clefs. « Il y…