Au regard des casques de réalité virtuelle et autres dispositifs immersifs dernier cri, les audioguides n’ont pas à rougir. En effet, ces dernières années, nombre d’entrepreneurs sont arrivés sur le marché avec des formats toujours plus innovants. « L’idée était de hacker les audioguides, sur le fond et dans la forme », lance avec assurance Laurence Giuliani, fondatrice d’Akken. La start-up nantaise s’est ainsi spécialisée dans le témoignage scénarisé diffusé via son Confident Connecté, une sorte de boîte à poser directement sur le mobilier du musée, au milieu des œuvres, que le visiteur active par le toucher. Chez Narrative, le discours est encore plus radical : « Nous ne nous définissons pas comme un audioguide. Les expériences en son 3D (c’est-à-dire qui reproduisent l’écoute naturelle) que nous produisons sont des outils de médiation, elles n’ont pas vocation à répondre à unbesoin d’information précis », affirme Cécile Cros, directrice générale du studio de production parisien qui a notamment travaillé avec le château de Vaux-le-Vicomte. Ce type de dispositif vise généralement un public jeune et déjà adepte d’expériences sonores immersives. D’où une stratégie de communication orientée vers…
Musées : le lent assaut de la réalité virtuelle
Encore en recherche d’un modèle économique viable, les dispositifs de réalité virtuelle ne sont pas prêts de bouleverser complètement les habitudes des visiteurs de musées. D’autant que certains usages restent très ancrés, comme celui des audioguides, dont les prestataires sont toujours bien présents sur les salons professionnels.