Si la France marque des points en Inde, on pense avant tout au volet économique – notamment le contrat sur les 36 Rafales de Dassault en 2017 ou les 600 filiales d’entreprises françaises employant 250 000 personnes – plutôt qu’à la diplomatie culturelle, fort discrète jusqu’à présent. L’exposition qui réunit une cinquantaine de tableaux de Gérard Garouste à la National Gallery of Modern Art de New Delhi semble marquer un virage. D’abord parce que c’est la première fois qu’un tel espace est offert à un artiste étranger dans cette institution de premier plan, fondée par Nehru en 1954, puis agrandie en 2009. Ensuite parce qu’elle marque la réussite d’une collaboration public-privé, associant une galerie (Daniel Templon), des mécènes et les organismes publics (Institut français et ministère de la Culture).
Le combat de Templon
« Cela fait dix ans que je me bats pour ce projet d’une grande exposition Garouste à l’étranger, explique Daniel Templon, qui représente l’artiste depuis deux décennies. L’Institut français m’avait assuré de son soutien financier si l’opportunité se présentait. » L’opération se concrétise enfin, montée en un temps très court – moins de deux ans. Malgré les aléas : le musée indien qui devait participer au tour de table n’y a finalement pas contribué, et il a fallu chercher ailleurs les fonds (et aussi les spots…