Si la 27e édition de la vente aux enchères au profit de l’association La Source, qui s’est tenue le 9 décembre à l’Hôtel de l’Industrie, a été un succès, totalisant 235 000 euros (près de 10 000 euros de plus que l’an dernier) – mention spéciale pour La cocotte et l’œuf, peinture signée Gérard Garouste, cédée pour 45 000 euros –, ce sont d’autres œuvres qu’il fallait aussi admirer. Des portraits dans le style du peintre, mais dont les bizarreries formelles intriguaient. Du Garouste, oui, mais à la sauce de l’intelligence artificielle. « J’avais l’impression d’être un professeur et l’IA un très bon élève », dit l’artiste soulignant que cette « expérience artistique » l’a amusé. Elle a été possible grâce au studio EBB, start-up fondée par l’artiste Neïl Beloufa il y a deux ans afin de prendre l’outil « IA » et de le mettre à disposition des artistes pour qu’ils l’utilisent comme un médium. Gérard Garouste a défini au préalable les éléments de base, sujets, couleurs, formes, nuances, avant que les algorithmes les digèrent et génèrent une œuvre. Chacun peut ainsi se faire tirer le portrait en quelques clics façon Garouste en se rendant sur l’application malicieusement nommée « Outrages » (l’anagramme de Garouste). En ressort une œuvre unique au format A3 signée « Garouste x EBB », dont le prix, 450 euros, est reversé au profit de La Source. Limitée à 180 exemplaires, cette série intitulée « Le manipulateur de cartes » est une œuvre d’art « intelligente » pour Noël.
Vente du 7 décembre 2024 au 31 mars 2025 sur l’application Outrages.
xp.ebb.global