La semaine prochaine (du 30 janvier au 2 février) a lieu le salon Art Genève. Hasard ou pas, le Kunstmuseum de Bâle présente en ce moment deux expositions centrées sur des collectionneuses. Morte en 1920, Louise Bachofen-Burckhardt était issue du patriciat de la ville. La crème de la crème. Veuve d’un mari qui aurait largement pu être son père, ayant perdu leur fils unique, elle s’est mise à acheter dans le but unique d’enrichir le musée de sa ville. Trois cent cinq tableaux, dont des Memling, Konrad Witz ou Cranach. À 83 ans, Esther Grether reste, 44 ans après la mort d’un époux âgé, une reine du cosmétique. Riche à milliards, elle a entassé 600 chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain, dont l’une des plus importantes séries de Francis Bacon qui soit.
Ces deux noms illustrent bien le collectionnisme dans sa version suisse alémanique. Tout d’abord l’apport féminin se révèle ici essentiel. Une chose qui fait figure d’originalité constante. Il suffit de…