Très disputé, Te Bourao II de Paul Gauguin s’est envolé à 9,5 millions d’euros (estimation : 5-7 millions) hier chez Artcurial. La toile provenait d’une série de neuf peintures envoyées à Paris en 1898 dans le cadre d’une exposition à la galerie Vollard. C’est la seule encore en main privée, les huit autres appartenant à de prestigieuses institutions comme le musée des Beaux-Arts de Boston, l’Ermitage à Saint-Pétersbourg ou le musée d’Orsay. Évocation d'un paradis perdu avec une nature vierge foisonnante et une présence humaine limitée (un cavalier à l'arrière-plan), Te Bourao II avait été exposé au Metropolitan de New York de 2007 à 2017. L’acquéreur, un collectionneur international, a indiqué que l’œuvre resterait en France. Le record pour Gauguin est détenu par L’homme à la hache (1891), cédé pour 31,6 millions d’euros en 2006 à New York chez Sotheby’s. Si la période tahitienne de Gauguin fait aujourd’hui polémique en raison des relations qu'aurait eues le peintre avec des filles mineures, elle reste la plus prisée du marché.
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