En retenant six galeries dont l’assise est reconnue dans le giron de la région du Grand Est jusqu’aux pays limitrophes – Arnaud Lefebvre et Eva Meyer de Paris, Cosar HMT et Petra Rinck de Düsseldorf, Klemm’s de Berlin et Nadja Vilenne de Liège – ainsi qu’une galerie extra-européenne (la première de la foire) – la colombienne Adrián Ibáñez –, la nouvelle section First Call fait partie intégrante d’une nouvelle ambition qui vise à renforcer le rayonnement de la foire et à effectuer un pas vers l’international. L’idée est d’accueillir des galeries qui ne connaissent pas encore le potentiel du marché de l’art luxembourgeois dont le dynamisme, amené à croître, passe aussi par ce genre d’accueil privilégié. À travers cette ouverture, Luxembourg Art Week fait valoir son attrait budgétaire et sa liberté curatoriale, comme l’estime Jean-Michel Botquin, co-directeur chez Nadja Vilenne : « Notre galerie a plus de vingt ans et nous sommes déjà très présents en France et en Belgique, en particulier sur la FIAC, Art Brussels ou Art Genève. Mais cette foire a l’avantage d’être encore bon marché (pour un stand) et surtout nous y avons vu la belle opportunité, aujourd’hui difficile sur les grandes foires, de pouvoir montrer nos très jeunes artistes. » C'est le cas de Gaëtane Verbruggen, dont le travail n'a jamais été présenté dans une foire, ou de Brecht Koelman, avec qui la galerie vient de commencer une collaboration. L’expérience luxembourgeoise est donc pensée comme une occasion inédite et bienvenue : celle de favoriser la découverte et l’émergence, d'une manière souple : « On ne ressent pas de compétition curatoriale entre la politique de la foire et notre travail de galeriste », se satisfait Arnaud Lefebvre, qui présente un solo show de Hessie (de 4 000 à 25 000 euros) et se sent libre de « montrer des œuvres de belle qualité, peu vues et à un prix abordable. » Même constat pour Eva Meyer qui propose des œuvres graphiques rares de Man Ray (de 5 000 à 20 000 euros) et compare cette première participation à une nouvelle aventure « pour se positionner sur un marché prometteur. » Pour les trois acteurs allemands, cette première candidature est propice à intégrer « un marché luxembourgeois au cœur d’une importante région culturelle germano-franco-belge » permettant de rencontrer un public ouvert et de faire découvrir de nouveaux travaux, comme l’explique Nadja Thiel de Cosar HMT qui montre les dernières œuvres de l’étonnant photographe Martin Klimas (de 2 400 à 14 000 euros).
First Call, l'ouverture à l'international
Pour son 5e anniversaire, la foire crée une nouvelle section qui accueille sept galeries d’envergure plus internationale.