Il y a deux mois, le premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel (qui a précédemment été ministre de la Culture, rappelons-le) donnait une petite leçon d’Europe en recevant son homologue britannique, face à une chaise vide, dans l’interminable feuilleton du Brexit. La scène, devenue virale, souligne l’influence du grand-duché, bien supérieure à son poids numérique (un millième de la population de l’Union). Considéré sa prospérité, son ouverture (deux tiers des actifs viennent d’Europe ou de plus loin), sa stature institutionnelle (Cour de justice et Banque européenne d’investissement), il était surprenant qu’il n’ait pas encore une foire d’art digne de ce nom. Cela semble chose faite avec la Luxembourg Art Week, qui, à sa 5e édition, réunit désormais plus de 60 galeries. Pas seulement pour défendre la scène locale mais pour drainer plus large, depuis la Wallonie, la Rhénanie, la Sarre et la Lorraine, au cœur de cette « Grande Région » au nom aussi simple que mystérieux…