Le Quotidien de l'Art

« Je préfère cette polyphonie à la sécurité du bégaiement »

R. A. Les artistes indiens tribaux ont figuré dans l'exposition « Autres maîtres de l'Inde » au musée du quai Branly l'an dernier. Cette année, on les voit dans l'exposition « Histoires de voir » à la Fondation Cartier [lire en une]. Y a-t-il un changement de paradigme dans le passage d'un musée d'arts premiers à un espace d'art contemporain ?

H. P. L'exposition à la Fondation Cartier est plus bénéfique que celle du Quai Branly qui était ratée, le propos n'étant pas à la dimension du titre. Ma voie n'est pas celle-là. Je me mets plutôt dans la filiation du grand peintre indien Swaminathan qui a créé en 1982 le Bharat Bhavan à Bhopal, avec pour objet de mettre sur un pied d'égalité art rural et urbain indien. Cette légitimité est ancienne en Inde, où 60 millions de personnes sont attachées à des tribus. Aux lendemains de l'Indépendance, pour se dégager du colonialisme, les artistes vont s'emparer de l'art populaire, retrouver leurs racines. J'ai poursuivi cette idée alors que…

 « Je préfère cette polyphonie à la sécurité du bégaiement »
 « Je préfère cette polyphonie à la sécurité du bégaiement »

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Article issu de l'édition N°162