Le Swiss Institute de New York a récemment reçu une « lettre de préoccupation » signée de 29 artistes, écrivain.e.s et figures du monde de l'art, appelant à la discussion sur les violences conjugales, alors que l'institution présente dans son exposition « Life and limbs » des travaux de Tobias Madison. Celui-ci est accusé d'avoir agressé physiquement son ex-compagne. « Même si le tribunal n'a pas encore rendu son verdict, nous prenons ces accusations au sérieux et estimons qu'il faut en parler », indique la lettre, qui n'appelle cependant pas au retrait de l'œuvre de l'artiste de l'exposition. En Afrique du Sud, le travail de l'artiste Zwelethu Mthethwa – reconnu coupable, il y a trois ans, du meurtre de la travailleuse du sexe Nokuphila Kumalo – est présenté au centre d'art University of Pretoria’s Javett dans le cadre de l'exposition inaugurale « All in a Day's Eye: The Politics of Innocence ». En signe de protestation et pour montrer sa solidarité avec la jeune femme assassinée, l'artiste Candice Breitz a demandé à ce que son installation vidéo Profile soit retirée de l'exposition et remplacée par une affiche avec le hashtag #SayHerName, en référence au mouvement pointant la récurrence des actes violents à l'encontre des filles et femmes noires.