Selon vous (en tant que collectif), que doit-être aujourd’hui une biennale d’art contemporain ?
En réaction à la multiplicité des biennales, et plutôt que d’imposer un propos curatorial, nous avons souhaité organiser la rencontre d’univers artistiques dans ce nouveau lieu, les Usines Fagor, symptomatique du passage de l’ère industrielle à celle des services. Dans une certaine suspension de la temporalité, le site est déterminant dans ce qu’il dit du monde actuel, de sa violence (celle du capitalisme notamment), avec cette architecture ponctuée de stigmates. Les artistes ont été invités à visiter le lieu et à y réagir, en excédant la lecture que nous en faisions comme curateurs. L’exposition est conçue comme un paysage, sans cloisonnement, en préservant l’ouverture entre les œuvres. On retrouve notamment à plusieurs reprises le thème du corps – conditionné ou comme construction, par exemple…