Votre peinture présente un syncrétisme original entre la calligraphie chinoise et l’histoire de l’art occidentale. Quelle est votre trajectoire ?
À dix-neuf ans, on m’a exclue des Beaux-Arts de Toulouse. Je trouvais l’enseignement trop rigide alors que je cherchais à retranscrire la fluidité du vivant. J’ai fait l’école buissonnière, j’observais le vol des oiseaux dans le ciel et je fréquentais le muséum d’Histoire naturelle de Toulouse pour tenter de comprendre le mouvement des formes sensibles. En 1983, je suis partie en Chine sans avoir conscience que j’atterrissais dans un régime autoritaire. Malgré les interdictions du Parti, j’ai suivi pendant dix ans l’enseignement…