Il existait depuis 25 ans un musée de la Libération de Paris. Riche mais mal placé, sur la dalle de la gare Montparnasse, il n’attirait qu’un public clairsemé – moins de 15000 personnes les années pleines… Les choses devraient changer avec ce nouvel équipement, inauguré hier pour le 75ème anniversaire de l’entrée dans la ville de la 2e DB du général Leclerc par la porte d’Orléans.
Semaine cruciale
Il se trouve place Denfert-Rochereau, face au lion de Bartholdi, sur un site de première importance patrimoniale : les pavillons dessinés par Ledoux à la veille de la Révolution pour la barrière des fermiers généraux. Libéré des services administratifs qui l’occupaient – le laboratoire d’essai des matériaux et l’inspection générale des carrières –, il a été relooké par l’architecte Christophe Batard et scénographié par Marianne Klapisch (la sœur du cinéaste). L’objet : exposer de manière convaincante l’histoire d’une semaine (du 19 au 25 août) qui aurait pu très mal tourner, si le gouverneur du Gross Paris, Von Choltitz, avait obéi aux ordres d’Hitler – raser la ville. Le parcours est symbolique : de l’Exode au rez-de-chaussée, on plonge en sous-sol pour les années sombres de l’Occupation et de la Résistance, pour ensuite remonter vers la lumière avec la fin de la guerre. Le musée présente 300 objets sur les 7000…