À Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), après neuf mois de travaux, Samten Dzong – « Résidence de réflexion » en tibétain – a retrouvé ce 25 juin son état d’origine. Alexandra David-Néel (1868-1969), écrivain, exploratrice et première femme initiée au bouddhisme tantrique au cours de ses séjours au Tibet, avait choisi en 1928 cette « cabane dans les montagnes » pour port d’attache. Dans un décor inspiré de ses voyages où elle rassemblait une quantité d’objets et de reliques, c’était un lieu d’écriture et de travail animé d’une réflexion spirituelle et d’un engagement humaniste d’avant-garde. La maison et le jardin sont inscrits à l’Inventaire des monuments historiques depuis 1996, et ont reçu en 2011 le label « Maison des illustres. » Elle y vécut jusqu’à sa mort à l’âge de 101 ans, la léguant avec ses collections à la ville. Depuis, des aménagements l’avaient privée d’une part de son âme, que cette restauration s’est attachée à lui rendre fidèlement. Le coût global de 574 207 euros (incluant la création d’un musée sur le site) est financé en partie par la ville (232 738 euros), l’État, les collectivités, l’association Alexandra David-Néel et l’Europe.