Suite à un article publié le 14 juin dans The Guardian, Yana Peel, directrice des Serpentine Galleries, à Londres, a présenté hier sa démission. L'article soutient que cette dernière serait copropriétaire de la société israélienne de sécurité informatique NSO Group. L'entreprise, implantée à Herzliya, développe des logiciels espions qui auraient été, selon des experts indépendants, utilisés par des pays soumis à un régime autoritaire. Le journal souligne la contradiction entre la réputation de NSO Group, accusé d'aider des gouvernements, du Moyen-Orient au Mexique, à épier des militants et des journalistes, et le rôle de Yana Peel en tant que militante des droits de l'homme dans le monde de l'art et de la mode à Londres. Il évoque également la participation de Novalpina Capital, une société de capital investissement basée à Londres (dont son mari, Stephen Peel, est associé) dans le rachat récent de NSO Group. Dans un communiqué publié par l'institution, Peel conteste les accusations, qu'elle estime « basées sur des informations inexactes de médias qui font maintenant l'objet de plaintes légales. » Elle dénonce également la « campagne de lobbying » menée contre « l'investissement récent réalisé par (son) mari » ainsi que des « attaques personnelles délétères. »