Le Quotidien de l'Art

Expositions

Vu en Galerie

Marina Abramović, "The Evil", 2019, 550 x 357 x 29 cm
Marina Abramović, "The Evil", 2019, 550 x 357 x 29 cm
Photo Pauline Weber.
Marina Abramović, "Portrait with Skull with Eyes Closed", 2019, photographie positive et négative, 68 x 102 x 3 cm.
Marina Abramović, "Portrait with Skull with Eyes Closed", 2019, photographie positive et négative, 68 x 102 x 3 cm.


Photo Pauline Weber.

Marina Abramović,
"Happy Christmas", 2008,
139,5 cm x 139,5 cm.
Marina Abramović,
"Happy Christmas", 2008,
139,5 cm x 139,5 cm.
Photo Pauline Weber.
Vue de l'exposition de Karim Noureldin « Equinox » à la galerie Von Bartha.
Vue de l'exposition de Karim Noureldin « Equinox » à la galerie Von Bartha.
Photo Pauline Weber.
Karim Noureldin, "Des", 2019, coton, 495 x 537 cm.
Karim Noureldin, "Des", 2019, coton, 495 x 537 cm.
Photo Pauline Weber.
Vue de l'exposition de Karim Noureldin « Equinox » à la galerie Von Bartha.
Vue de l'exposition de Karim Noureldin « Equinox » à la galerie Von Bartha.
Photo Pauline Weber.
A gauche, Calder, diptyque, à droite, Jackson Pollock, "Moon Vibrations", 1953-1955, 109,2 x 86,4 cm.
A gauche, Calder, diptyque, à droite, Jackson Pollock, "Moon Vibrations", 1953-1955, 109,2 x 86,4 cm.
Photo Pauline Weber.
Vue de l'exposition « Continuing Abstraction » à la galerie Gagosian.
Vue de l'exposition « Continuing Abstraction » à la galerie Gagosian.
Photo Pauline Weber.
Mary Weatherford, "Ruby Ruby", 2019, 214,6 x 147,3 cm.
Mary Weatherford, "Ruby Ruby", 2019, 214,6 x 147,3 cm.
Photo Pauline Weber.

La foire Art Basel a été accompagnée de toute une série d'événements satellites, dont des expositions dans les galeries de la ville, qui va compter un nouvel arrivant à temps plein : Gagosian.

Marina Abramović

Wilde Gallery

Divines vanités

À l’aube de son 73e anniversaire, celle qui a fait de son corps la base de son art s’interroge sur son rapport à la mort dans un solo show composé de portraits réalisés entre 2008 et 2019. Plongées, pour la plupart, dans l’obscurité, les œuvres s’offrent aux yeux du spectateur comme les témoins implacables d’un destin cruel. Baptisée « Happy Christmas », l’exposition doit son nom à une photographie poignante, où Marina Abramović pleure à chaudes larmes, les yeux vitreux et la bouche entrouverte. Employant, dans ses travaux récents, une variété de matériaux (de la pierre Corian aux panneaux LED), l’artiste-performeuse serbe explore avec finesse tout un panel d’émotions. Elle les retranscrit physiquement, en utilisant tour à tour des symboles angoissants comme la pieuvre ou le crâne humain. Les prix des photographies – dont certaines ont été vendues le soir du vernissage – oscillent entre 4 000 et 700 000 euros en fonction du format et du support.

Karim Noureldin

Von Bartha

L’archipel du dessin

Pour cette quatrième exposition à la galerie Von Bartha, Karim Noureldin dévoile une nouvelle série de travaux intitulée « Equinox », composée de dessins à grande échelle de tapis hauts en couleur. Dans ce lieu baigné de lumière, donnant sur une station-service aux accents hopperiens, l’artiste suisse approfondit son art de l’abstraction en croisant différents médiums et en jouant habilement sur l'économie de moyens. « Bien loin de n’être qu’une technique ou un médium, le dessin est d’abord une attitude, un état d’esprit. On est tout de suite dedans, sans mise en œuvre préalable », confie-t-il. Épris de voyage, il a collaboré avec des artisans indiens pour retranscrire ses obsessions graphiques dans des tapisseries qui remettent au goût du jour la technique Panza, actuellement en voie d’extinction. Les prix vont de 3 800 à 45 000 francs suisses.

Galerie Gagosian

Ce qui était initialement conçu comme un espace éphémère, durant la 50e édition d’Art Basel, prend racine à quelques pas du célèbre hôtel les Trois Rois, lieu de rencontre incontournable pour les acteurs du monde de l’art. Le poids lourd américain y présente une exposition collective qui retrace l’évolution de la peinture abstraite, aux États-Unis et en Europe, de l’après-guerre à l'actualité. Elle est complétée par un catalogue où figure l'essai de l’historien de l'art Sydney Stutterheim, Continuing Abstraction, qui rassemble dix-sept artistes aux approches diverses, tant par le geste que par les moyens utilisés. Parmi eux se trouvent Willem de Kooning, Jackson Pollock, Cy Twombly, Mark Rothko ou encore Roy Lichtenstein, mais aussi des figures plus contemporaines comme Mark Grotjahn, Albert Oehlen ou Joe Bradley. Si la plupart des œuvres sont mises en vente, la galerie n’a cependant pas souhaité communiquer sur les prix.

gagosian.com

Article issu de l'édition N°1746