Depuis les années 1980, Kerry James Marshall représente la vie des populations noires-américaines dans des toiles grands formats (portrait, paysage, scène d’intérieur, événement historique). Sa visée ? Donner enfin une visibilité au corps noir, absent de l’histoire de l’art occidental, en accentuant notamment la noirceur de ses personnages avec du carbone, de l’oxyde de fer et du noir d’ivoire. Propulsé sur le devant de la scène médiatique depuis la vente-record de son tableau Past Times (1997), acquis en mai 2018 par le rappeur P. Diddy pour 21 millions de dollars, l’artiste développe en parallèle de ses peintures une série de dessins, « Rythm Mastr », entamée il y a vingt ans. Inspiré par l’univers des superhéros Marvel, qu’il admirait enfant, il déploie sur une quinzaine de mètres une frise narrative réalisée à l’encre de Chine, collée directement sur les cimaises. Un entrelacs complexe d’intrigues où, dans le quartier de Bronzeville (là où se situe l’atelier de l’artiste, à Chicago), le héros Farell découvre, au détour d’un musée d’art africain, les pouvoirs fantastiques du panthéon yoruba…
1955 Born in Alabama
2013 Touring exhibition in Europe (Madrid, Barcelona, Antwerp).
2016 Touring exhibition (MCA Chicago, MET New York, MOCA Los Angeles).