Le Quotidien de l'Art

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Laurent Grasso

Laurent Grasso
Laurent Grasso, "Otto", 2018
film HD, durée 00:21:26, 1/5 + 2 AP.
Laurent Grasso/ADAGP Paris, 2019/Courtesy Laurent Grasso et Perrotin.

Comment faire réapparaître le sacré, le métaphysique, l’ineffable dans un monde qui les nie ou les rejette ? C’est l’une des clés du travail de Laurent Grasso, qui cherche les failles de notre armure matérialiste au moyen de dispositifs variés, employant toutes les techniques à disposition. Le film OttO en est une illustration. Commandé par la Biennale de Sydney, tourné en novembre 2017 en accord avec les communautés aborigènes du Territoire du Nord, il fait apparaître, grâce à ses caméras thermiques et hyperspectrales, des forces mystérieuses, un genius loci, qui s’exprime au moyen de radiations, de résonances évoquées autrefois par le scientifique Otto Schumann. C’est à un tourisme d’un autre genre que l’on est invité – tourisme synesthésique, de l’esprit, de l’empathie plutôt que de la consommation. Un étrange voyage dans les paysages sublimes du désert australien : à peu près vide mais pourtant très « habité. » 

Laurent Grasso/ADAGP Paris, 2019/Courtesy Laurent Grasso et Perrotin.

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