Le Quotidien de l'Art

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Jan Groover

Jan Groover
Jan Groover,"Untitled (KSL 58.3)", 1978, impression chromogène, 50,8 x 61 cm.
Courtesy KLEMM’S et Janet Borden Inc.

Elle a commencé par la peinture abstraite mais a vite trouvé dans la photographie un champ plus libre et plus ouvert pour ses expérimentations. En 1987, John Szarkowski, l’éminence grise du MoMA, lui consacre une rétrospective mémorable en qualifiant son œuvre de « Good to look at, good to think about » (« beau à voir, bon à penser. ») Sa façon de transfigurer les objets du quotidien en nous les rendant mystérieux, étrangers, a quelque chose de virtuose et en fait une cousine évidente des surréalistes et des dadaïstes. Un couteau, une fourchette, une râpe, un bout de toile cirée, la peau lustrée d’un poivron deviennent les acteurs d’un roman-photo aux teintes flashy et acidulées ou, au contraire, d’un noir et blanc au grain soyeux. Jan Groover se fait plus discrète en s’installant en Dordogne mais cette remarquable photographe de natures mortes devrait bénéficier d’un regain d’attention, notamment avec une rétrospective programmée au musée de l’Élysée, à Lausanne, en septembre 2019.

Jan Groover, "Untitled (KSL 78.1)", 1978, impression chromogène, 50,8 x 61 cm.
Jan Groover, "Untitled (KSL 78.1)", 1978, impression chromogène, 50,8 x 61 cm.
Courtesy KLEMM’S et Janet Borden Inc.
Jan Groover, "Untitled (NC240.3)", 1990, impression chromogène.
Jan Groover, "Untitled (NC240.3)", 1990, impression chromogène.
Courtesy KLEMM’S et Janet Borden Inc.

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