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Proust, un dandy au Goncourt

Proust, un dandy au Goncourt

Visage pâle, yeux sombres, bouche sensuelle, catleya à la boutonnière, l’auteur du célèbre À la recherche du temps perdu est représenté tel que la postérité l’a inscrit dans sa gloire littéraire. Ce portrait a été peint en 1892 par Jacques-Émile Blanche (1861-1942) qui, à l’instar de Nadar en photographie, immortalisait sur chevalet artistes et écrivains de l’époque. Proust, âgé de 21 ans, n’était encore qu’un jeune chroniqueur. À l’occasion de la première édition du Printemps proustien qui célèbre le centième anniversaire de l’attribution du prix Goncourt pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs, il est exceptionnellement exposé jusqu’au 10 juin à Illiers-Combray dans la maison de la tante Léonie, berceau de la Recherche, où se déroule la célèbre scène initiale de la « madeleine » (qui en réalité était une biscotte), trempée dans la tasse de thé. Il a été reproduit pour la première fois en frontispice de l’édition de luxe publiée par la Nouvelle Revue française en 1920 et Proust l’a conservé jusqu’à sa mort en 1922. 

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Article issu de l'édition N°1731