Romain Kronenberg
Galerie Sator
Exploration mémorielle
L’espace est petit, la solennité palpable. On entre doucement dans l’univers de Romain Kronenberg (né en 1975 à Paris), qui se décline en trois médiums artistiques. L’artiste, ici réalisateur, s’efface pour nous laisser seuls avec les personnages qu’il a créés : quatre jeunes traumatisés par une attaque en bas d’un immeuble de béton. L’un d’entre eux y a laissé la vie, les trois autres cherchent désespérément la voie, artistique, pour y survivre. La photographie argentique explore des souvenirs de voyage, le roman imagine l’autre vie sans la disparition, le film, abrité dans une sculpture en forme de cénotaphe miniature, protège la mémoire de l’absent, pour éviter qu’elle ne s’échappe. Infiniment touchante, cette narration en forme d’impossible consolation donne à voir l’intériorité qui hante nos états de deuil, cette expérience mémorielle qui éprouve nos vies. L’installation est une fiction. Néanmoins, Tout est vrai, suggère le titre de l’exposition (complétée par une performance, des lectures et des projections). Les œuvres vont de 1800 à 12000 euros.
« Tout est vrai »
Jusqu'au 19 juin
8 passage des Gravilliers, 75003 Paris
galeriesator.com
Cathryn Boch
Gal…