Le Quotidien de l'Art

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Bellegarde, l'adieu au blanc

Bellegarde, l'adieu au blanc

Âgé de 92 ans, Claude Bellegarde a un peu disparu des radars. Il fut pourtant, dès ses débuts, suivi avec intérêt par un jeune critique, Pierre Restany, mais aussi par Pierre Cabanne ou par le peintre Lucio Fontana, qui acquit un tableau de lui à la galerie Apollinaire de Milan, en 1956. Le Guggenheim de New York s’intéressa aussi de près à ses étonnantes « cabines chromatiques ». Le passage à la couleur prit chez lui la forme d’une véritable illumination. Au milieu des années cinquante, souvenir d’un passé tuberculeux dans un sanatorium suisse, il ne peignait qu’en blanc – la couleur des montagnes qui l’entouraient. La guérison, une série d’événements heureux (une naissance) contribuèrent à la transformation radicale de sa palette, également nourrie, de manière synesthésique, de la musique et des rythmes du jazz. La galerie Guillaume remet un coup de projecteur sur cet artiste. Olivier Kaeppelin, dans une conférence ce 14 mai à 19h30, tentera d’expliquer le mystère de cette étonnante conversion.

Article issu de l'édition N°1722