Par Antonin Liatard
La chorégraphie est définie dans le titre de l’ouvrage éponyme de Raoul Auger Feuillet (1701) comme l’« art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs ». Si l’on suit cette acception, livrée par l’inventeur d’un des premiers systèmes de notation de la danse, cet art, entendu au sens premier de technique, consiste en la mise au point et l’application d’un langage écrit traduisant les déplacements des figures, leurs pas, trajectoires et gestes dansés, selon une syntaxe originale. Par extension, le mot « chorégraphie » désigne aujourd’hui la composition et la direction d’une danse. Puisqu’il se rapporte souvent à l’ensemble du processus de création, il est devenu nécessaire d’adjoindre à ce premier terme celui de « notation », propre à désigner plus spécifiquement le travail de transcription sur la page. Si la notation peut se référer à un système aux signes et à la grammaire précisément codifiés, destiné à conserver et transmettre une œuvre (les trois principaux systèmes actuellement utilisés sont les notations Laban, Benesh ou Conté), le recours à l’image, à la ligne ou à la libre expérimentation…