« Je suis fascinée par la manière dont les artistes modernes ont passé leur vie à reconstruire un objet », commente Farah Atassi, observant, émerveillée, la série des « Windows » d’Ellsworth Kelly (1923-2015), exposée jusqu’au 27 mai au Centre Pompidou. La peintre de 38 ans aux toiles fortement marquées par l’histoire de l’art, ancien et moderne, a notamment été révélée dans l’exposition « Dynasty » au Palais de Tokyo en 2010 et a récemment intégré la puissante galerie Almine Rech, qui l’exposera en juin dans son espace new-yorkais. « En arrivant à New York en 2013 [pour une résidence à l’International Studio and Curatorial Program, ndlr], raconte-t-elle, j’ai été impressionnée par les œuvres très architecturées d’Ellsworth Kelly exposées à la galerie Matthew Marks. En particulier les "Inky Leaves" qui forment des mosaïques et font directement écho à ma série “Building the City”, dont les toiles figurent des nuages de petits carrés ». Une découverte pour la jeune artiste, qui connaissait alors surtout les grands monochromes colorés de Kelly : « Ses expositions évoquent pour moi l’art total, qui est l’un des grands projets de la modernité. Ses toiles participent d’un grand ensemble, l’exposition devenant alors une vaste installation. »
Peintures-objets
Installé de 1948 à…