Vu à la précédente Biennale de Venise, surtout connu pour ses performances et ses installations qui abordent des thématiques à la mode (dont celle du genre) de manière décalée et loufoque, le Luxembourgeois Mike Bourscheid (né en 1984) a aussi une pratique régulière du dessin. Elle lui permet de mettre en forme ses rêves, ses fantasmes, et de donner une première représentation à ses projets. Sortes de cadavres exquis colorés, à mi-chemin entre Glen Baxter et les Ballets russes, les feuilles que présente la galerie Nosbaum Reding sur son stand de Drawing Now sont de faux portraits de famille où toutes les identités sont brouillées. Un cow-boy en papier à musique, un joueur de base-ball aux jambes épilées ou, encore plus transgressif, un saint Sébastien déguisé en saint François. Poète, vos papiers !
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