Mathieu Mercier déteste les mises en scènes. Pourtant, son exposition personnelle à la Fondation d'entreprise Ricard, à Paris, nous accueille dans le décor propice à l'échafaudage d'un scénario romantique, où l'artiste en prise avec les tourments introspectifs qui s'abattent un jour où l'autre sur tout grand créateur pourrait même jouer le premier rôle : une intrigue improbable de la part d'un héritier de l'art conceptuel qui ne fleurit plus la tombe de l'auteur, ou alors par simple ironie.
La première salle aux tonalités grises, reprenant la couleur du plafond sur un bosquet de colonnes (qui font disparaître le pilier rectangulaire existant), est meublée à l'entrée par une pierre tombale en forme de lit (Last day bed). Au mur, le scan d'une fleur des champs assortie d'un pantone qui en indique les différentes nuances de mauve, et plus loin celui d'un tas de poussière (où l'on distingue les poils blancs du chien de l'artiste) tirés…