Discrètement sauvegardée dans une collection privée pendant un demi-siècle, A Lua (La Lune) de Tarsila do Amaral (1886–1973) fait désormais partie de la collection du MoMA. « C’est une formidable acquisition », affirme le musée. L’an dernier, en collaboration avec The Art Institute de Chicago, il avait organisé la première rétrospective aux États-Unis de la représentante du modernisme brésilien, dont les œuvres se trouvent pour la plupart en Amérique latine. La Lune avait été montrée pour la première fois à Paris, à la galerie Percier, en 1928. L’artiste avait en effet entretenu des liens étroits avec la capitale française, où elle avait étudié entre 1920 et 1922. Pour autant, ni le Centre Pompidou ni le musée d'Art moderne de la Ville de Paris ne possèdent une œuvre de sa main. Au Centre Pompidou, seule une photographie anonyme de 1926 témoigne de ses rapports avec la scène artistique des années 1920 : Tarsila do Amaral y figure à côté de Brancusi, Oswald de Andrade, Yvette Farkou, Fernand Léger et Maximilien Gauthier, dans un décor de barque à la Foire du Trône…