La Fondation Cartier braque en ce moment les projecteurs sur l'artiste chinois Yue Minjun (lire page 4). Ce créateur de la première génération, bien que présenté en 1999 à la Biennale de Venise, doit une bonne partie de sa notoriété à ses envolées sur le marché. Yue Minjun a inventé une formule répétitive, le rictus d'extrême félicité, reprenant le stéréotype des affiches de propagande prétendant convaincre de l'éclatant bonheur d'un pays communiste. De même, son confrère Zhang Xiaogang a créé des visages graves aux regards vides, reliés par un fil rouge. « Ces icônes sont rapidement devenues les oriflammes de l'art contemporain chinois et ont été collectionnées massivement par les privés et les musées, constate Jean-Marc Decrop, spécialiste de l'art contemporain asiatique. La cote a rapidement explosé fin 2005-début 2006 ». Un tableau de Zhang Xiaogang, adjugé pour…