« Cette usine est devenue lieu d'art : faut-il s'en réjouir ? » Directrice du Crédac à Ivry-sur-Seine, Claire Le Restif pose la question sans ambages : depuis que le centre d'art qu'elle dirige s'est installé, à l'automne 2011, dans la manufacture désaffectée des Œillets, elle se devait de l'affronter sans minauder. Consacrée à la disparition de l'ouvrier dans l'imaginaire collectif, son exposition « L'homme de Vitruve » propose une passionnante réponse. La qualité de l'accrochage a déjà été soulignée dans ces pages (lire le Quotidien de l'art du 25 octobre 2012). Ce qui nous intéresse ici, c'est le hors-champ : les répercussions de l'exposition dans le champ sociétal. « Avec ce projet, nous nous devions de toucher plus que jamais la population locale, souligne…