« Une institution à bout de souffle », une « situation [qui] ne saurait perdurer »… Les conclusions du rapport annuel de la Cour des comptes sur le Mobilier national, en parallèle à une analyse globale des finances publiques, ne connaissent pas la nuance. Côté personnel, le tableau est noir : absentéisme, laxisme de l’encadrement, suspicion d’alcoolisme, travail « en perruque », c’est-à-dire utilisation des ressources professionnelles à des fins personnelles, mais aussi guerre de clans qui a pu déboucher sur l’endommagement de certaines œuvres lors de restaurations mal menées. Dans ces conditions, l’avenir de ce service à compétence nationale (SCN), directement adossé au ministère de la Culture serait en jeu dans sa configuration actuelle.
Un éclatement des activités ?
Pour les rapporteurs, « ne sont plus avérées la cohérence opératoire et l’efficacité des interactions qui ont historiquement justifié la conjugaison de missions du Mobilier national et des Manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie sous l’égide d’une même structure », dont l’unité masquerait l’absence d’une « ambition stratégique commune à l’ensemble ». Dans le contexte de l’« Action publique 2022 » qui vise à…