La Belgique a été l’un des premiers pays, après l’Angleterre en 1918 et les Pays-Bas en 1911, à structurer son réseau d’antiquaires en créant une Chambre syndicale, en 1919. La France ne lui emboîtera le pas qu’en 1955, avec la création du SNA alors présidé par Pierre Vandermeersch. Pour son centenaire, la fédération belge, qui est passée de 12 à 115 membres aujourd’hui, veut se faire le porte-étendard européen d’un métier en danger.
De nouveaux horizons
L’évolution des dénominations est instructive. Lancée en 1919 sous l’intitulé « Chambre syndicale des beaux-arts et de la curiosité », le réseau des antiquaires belges reflétait ce goût pour l’exotisme et l’hétéroclisme hérité des cabinets de curiosités. Reconnue et toujours exclusivement tournée vers l’art ancien, la structure devint « Chambre royale des antiquaires » en 1988. Ce n’est que sous la pression des nouveaux marchés, de l’art du XXe siècle au mobilier des fifties et sixties, en passant par la vague de l’art tribal dans les années 1990, que la Chambre s’ouvrit à de nouveaux horizons en élargissant le panel des…