Le mercredi 16 janvier (la foire devait se tenir du 25 au 27 au Marina Bay Sands), les participants à Art Stage Singapore ont reçu un bref courriel du fondateur et président de la foire, Lorenzo Rudolf, les pressant de « mettre un terme à tous [leurs] préparatifs ou de faire marche arrière. » Aucune explication n’était fournie ; cela viendrait plus tard, précisait-il. Le directeur de la galerie 3 Punts à Barcelone, Javier Lopez, contacte l’équipe d’Art Stage. « Aussi inimaginable que cela puisse paraître, ils se sont dit aussi surpris que nous. Depuis, impossible de les joindre. Nous avons dû rapatrier nos œuvres. Nous avions investi 35 000 euros, somme considérable pour nous. » Catastrophée, Andrea Krafft Vico (galerie N2) appelle d’autres participants et apprend d’une galerie parisienne encore listée sur le site officiel que celle-ci s’était désengagée depuis plusieurs mois. La directrice de cette galerie espagnole ouverte en 2005 soupçonne une « pratique malhonnête pour gonfler artificiellement une faible participation ». Comment récupérer les 40 000 euros dépensés pour cet événement ? Chez Art Stage, le téléphone sonne dans le vide. Comme pour 3 Punts, il s’agissait de la première participation de cette galerie à une exposition en Asie. La situation géopolitique et économique de la cité-État, au cœur stratégique du développement rapide que connaît le Sud-Est asiatique, est porteuse de promesses. Les deux galeristes ont annulé leur venue, contrairement à Ken Tan, directeur de Marc Strauss à New-York, qui déclare…
Singapour : Art Stage ne répond plus
À neuf jours de son inauguration, Lorenzo Rudolf a annulé le salon Art Stage Singapore, laissant ses participants et sa propre équipe dans l’embarras.