Les « gilets jaunes » se sont invités hier dans le discours sur les perspectives de l’année 2019 de Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux. Des dégâts sur l’Arc de Triomphe, estimés à 1 million d’euros pour l’acte III de la protestation, à la suspension du chantier de l’hôtel de la Marine sur ordre de la préfecture et la fermeture de plusieurs monuments, l’impact du mouvement est palpable. « Le bon bilan 2018, marqué par l’arrivée du château de Villers-Cotterêts dans notre giron, une fréquentation en hausse (10 millions de visiteurs) et la fin de grands chantiers comme Ferney-Voltaire, conforte le CMN comme un outil de mise en valeur du patrimoine et de dynamisation des territoires. Notre rôle prend d’autant plus de sens dans cette période de contestation des territoires qui se sentent délaissés. Le projet culturel doit être un moyen de ramener de la fierté et de l’activité sur une région », a fait valoir le président. L’année 2019 sera donc placée sous le signe des territoires. Outre l’ouverture à la visite de la colonne de Juillet à Paris (juillet), les extensions de parcours ou de restauration pleuvront : la villa gallo-romaine de Montmaurin (Haute-Garonne), le château d’Aigues-Mortes (Gard), l’abbaye de Montmajour (Bouches-du-Rhône), le château de Cadillac (Gironde). Côté grands projets, seront lancés les chantiers du palais du Tau à Reims, de Villers-Cotterêts, de l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne) ou du réaménagement du musée d’Ensérune (Hérault).
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