Le 6 mai, huit monuments du Centre des monuments nationaux (CMN) – l'Arc de triomphe, le Panthéon, le château d'Angers, la tour Pey-Berland à Bordeaux, le site de Cap-Blanc en Dordogne, mais aussi la crypte et les tours de la cathédrale de Bourges – sont restés fermés. Les agents de ces établissements – en grève reconductible – protestent en effet contre « le projet de refonte tarifaire que [leur] direction [leur] a annoncé début mars », explique Jérôme Delporte, secrétaire SUD Culture pour le CMN. Il poursuit : « Nous ne sommes pas très contents de la manière dont nous avons été informés de ce projet et à la mi-avril, en intersyndicale, nous avons décidé de présenter un préavis de grève. » Dans un communiqué commun de Sud Culture, de la CFDT Culture et de la CGT Culture, les syndicats indiquent que sur les 15 derniers mois, le prix des billets aurait augmenté de 69 % à l'Arc de triomphe et à la Sainte-Chapelle, 39 % au Panthéon et 100 % aux châteaux et remparts de la cité de Carcassonne. « Ces hausses sont aussi à lier au désengagement de l'État : les établissements doivent trouver de nouvelles recettes pour y pallier, mais nous aimerions malgré tout une augmentation raisonnée », continue Jérôme Delporte. Ainsi, de 13 euros avant les Jeux olympiques de Paris, le prix du billet d'entrée à l'Arc de triomphe est passé à 16 euros en 2024, et devrait monter à 22 le 1er juin 2025. « Dans nos autres revendications, nous demandons qu'il n'y ait pas une majoration d'un euro pour le public achetant son billet sur place et non sur internet », ajoute-t-il. Contactée, la direction du CMN n'a pas répondu à nos sollicitations au moment où nous écrivons ces lignes.
CMN : huit établissements protestent contre l'augmentation du prix des billets

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