Le contraste est saisissant. Édifiées en 1795 par les tribus nomades de Bani Yas, les murailles crénelées et les tours massives d’un blanc éclatant du fort Qasr al Hosn détonnent au milieu de la forêt de gratte-ciels de la moderne Abu Dhabi. Cœur originel de la cité, ce siège d’un premier gouvernement a été transformé suite à une restauration fondamentale en un musée sur la création et l’essor sans précédent d’Abu Dhabi à travers les actions de son fondateur Cheikh Zayed Ier. Inauguré le week-end dernier, l’édifice est complété par la réouverture après dix ans d’attente de la Fondation culturelle d’Abu Dhabi, destinée à devenir une vitrine officielle de la scène artistique locale. Dernier élément de cet ensemble, la maison des artisans participe de cette même volonté d’ancrage d’une identité émiratie en exposant les savoir-faire immatériels de la péninsule, comme la vannerie de fibre de palmier Khoos, ou l’artisanat lié à l’activité de la pêche, ressource historique d’Abu Dhabi. Volontairement sis sur un sol en sable, clin d’œil au désert qui dominait cet espace il y a encore quelques décennies, cet îlot historique se veut tout autant un porte-étendard de la politique culturelle émiratie qu’une nouvelle offre touristique patrimoniale, un an après l’inauguration du Louvre Abu Dhabi sur l’île de Saadiyat.
alhosn.ae