Le vent est-il résolument en train de tourner ? Quelques jours après la publication en France du « Rapport sur la restitution du patrimoine africain », quatre musées néerlandais réunis sous la structure administrative du Nationaal Museum van Wereldculturen (musée national des Cultures du monde) se sont dit prêts à examiner les 450 000 objets de leurs collections, essentiellement issus des anciennes colonies néerlandaises d’Afrique (notamment des nombreux « comptoirs » disséminés de la Mauritanie à l’Afrique du Sud actuelles), pour d’éventuelles restitutions à leur pays d’origine. « Une question de morale et d’éthique » et une décision « guidée par le principe que des œuvres prises de force doivent être rendues », ont déclaré conjointement le musée tropical d’Amsterdam, le musée du Monde de Rotterdam, le musée d’Ethnologie de Leyde et le musée de l’Afrique de Berg. D’après le Figaro, les musées prônent « une approche nuancée » et devront étudier au cas par cas les circonstances dans lesquelles les objets ont été emportés. La décision de restitution, quant à elle, revient à l’État néerlandais, aujourd’hui leur seul propriétaire.