Le roi des Belges, Philippe, n’assistera pas samedi à l’inauguration du nouveau musée de l’Afrique, à Tervuren, près de Bruxelles, afin de ne pas s’immiscer dans le vif débat sur la restitution d’œuvres pillées pendant la colonisation, a annoncé hier le Palais royal. « Les débats sur la restitution sont encore en cours, ce n’est pas tranché. Le climat n’est pas tout à fait propice à son déplacement », a indiqué un porte-parole du Palais royal à l’AFP. Les origines de l’institution remontent au XIXe siècle, lorsque le roi Léopold II, qui souhaitait en faire une vitrine des « bienfaits » de la présence belge au Congo, au Rwanda et au Burundi, l’offrit aux Belges. Le nouveau musée voit le jour après cinq ans de travaux estimés à 66 millions d’euros. Il revendique désormais d’offrir une lecture plus critique de la période coloniale et d’accorder plus de place aux artistes africains. Un collectif d’associations d’afro-descendants réclame à l’État belge la formation d’une commission d’experts pour déterminer l’origine exacte des œuvres.
africamuseum.be