Les installations lumineuses immersives gagnent de l’importance dans le champ de l’art contemporain, plongeant le spectateur dans une expérience « totale », intégrant son corps entier et se connectant avec sa psyché. L’artiste autrichien Erwin Redl (né en 1963) s’est fait spécialiste des jeux de lumière et de la réalité virtuelle depuis ses études à la School of Visual Arts de New York, à travers la série « Matrix », dont l’installation Light Matters, présentée sur les deux étages de la fondation EDF, fait partie. Le visiteur est invité à déambuler dans un environnement composé de LED (diodes électroluminescentes) variant du rouge au bleu, selon ses états émotifs : des passions chaudes à un état d’esprit plus rationnel et froid. Les énergies émanant de notre corps impactent donc l’aspect même de cette installation interactive. Si l’on peut voir un lien entre sa pratique et les pionniers du néon (Flavin, Judd, Morellet), Redl semble plutôt s’inscrire dans la lignée de l’Américaine Jenny Holzer (1950), qui utilise les LED dès 1982, ou de la Suisse Pipilotti Rist (1962), dont les 3 000 LED colorées de Pixel Forest représentaient cet été, à la fondation Luma, un écran télé éclaté dans l’espace.
Exposition « Light Matters »,
du 30 novembre 2018 au 3 février 2019
fondation.edf.com/fr